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La philosophie en dialogue | La métaphysique

Evènement | 17 mars 2016

de 17h30 à 20h

Débat sur la métaphysique.

La philosophie en dialogue - 17 mars 2016

Discussion autour des ouvrages :

Forme et objet. Un traité des choses de Tristan Garcia
L’unité de la métaphysique selon Alexandre d’Aphrodise de Gweltaz Guyomarc’h


Discutants : Gweltaz Guyomarc’h et Tristan Garcia
 

Tristan Garcia, Forme et objet. Un traité des choses, Paris, PUF, 2011

Tristan Garcia, Forme et objet. Un traité des choses Se présentant comme un traité en deux parties, Forme et objet est un essai de sortie des impasses de la fin de la métaphysique thématisée au XXe siècle. Dans le cadre de débats contemporains sur de possibles « ontologies plates » (Delanda, Harman, Latour) contestant les « métaphysiques de l’accès » et de la « corrélation » (Meillassoux), ce traité propose d'abord de redéfinir ce que peut être pour nous, aujourd’hui « quelque chose » en tant que sens minimal de l'être. Renvoyant dos-à-dos substance et relation, l'ouvrage propose un dispositif afin de concevoir une ontologie libérale et minimale, après Meinong, accordant à n'importe quoi la possibilité d'être quelque chose d'égal et de distinct, mais sans substantialité. Après avoir proposé un modèle de dé-détermination de l'être jusqu'à la formulation de la solitude ontologique de chaque chose en tant que chose, l'ouvrage se présente comme une tentative de redécoupage et de classification des différents objets de notre époque, afin de comprendre toutes les entités et de nous considérer nous-mêmes comme des choses parmi ces choses, sans que ce soit là le signe ni d'une déréliction ni d'une aliénation. Traversé par les débats les plus contemporains sur la cosmologie, l'émergence du vivant, le droit des animaux, la définition de l'humain, l'économie marginaliste, la question de la spéciation et celle des genres, le découpage par la psychologie des âges humains ou encore la détermination de la limite entre vie et mort, Forme et objet défend la possibilité d'ordonner les objets de la pensée sans les hiérarchiser, réactivant l'idéal de métaphysique en veillant à neutraliser ses effets d'autorité, afin de proposer un système non-hégémonique des choses que nous échangeons et que nous sommes aussi bien."

Tristan Garcia est maître de conférences à l'université Jean Moulin Lyon 3. Il est l'auteur de plusieurs romans publiés aux éditions Gallimard (La meilleure part des hommes, 2008; Mémoires de la jungle, 2010; Faber, 2013; 7, 2015) et d'essais consacrés aux images (L'Image, Atlande, 2007), à la souffrance animale (Nous, animaux et humains, François Bourin éditeur, 2012), aux séries télévisées (Six Feet Under. Nos vies sans destin, Puf, 2012), et d'un traité d'ontologie (Forme et objet. Un traité des choses, Puf, 2011).
 

L’unité de la métaphysique selon Alexandre d’Aphrodise de Gweltaz Guyomarc’h, Paris, Vrin, 2015

Gweltaz Guyomarc'h, L’unité de la métaphysique selon Alexandre d’Aphrodise Aristote passe pour avoir fondé la métaphysique. Ce terme, pourtant, lui était inconnu. Les livres rassemblés sous le titre de Métaphysique semblent, de surcroît, manquer d’unité. La science qu’ils désignent, enfin, ne paraît pas obéir aux règles classiques de l’épistémologie aristotélicienne. Le présent ouvrage part de l’hypothèse que la science métaphysique est historiquement née de la tradition des lectures et des reprises successives du projet aristotélicien, et, au premier chef, de celle d’Alexandre d’Aphrodise. Alexandre, connu depuis l’Antiquité comme « l’Exégète par excellence », est professeur de philosophie aristotélicienne à Athènes, au tournant des IIe et IIIe siècles de notre ère. Il rédige le premier commentaire à la Métaphysique qui nous ait été transmis. Mais, en s’efforçant de saisir l’unité littéraire de l’ouvrage qu’il commente, l’Exégète travaille aussi à dégager l’unité de la science recherchée. Science à la fois universelle et première, à la fois modèle et fondatrice des autres savoirs, elle a, selon lui, trois objets principaux : l’étant en tant qu’étant, la substance et le divin. C’est en actualisant des potentialités du texte aristotélicien qu’Alexandre d’Aphrodise dessine ainsi une figure possible de la philosophie première. Alexandre est l’un de ces maillons qui, en la transmettant, font que la métaphysique gagne son histoire. Son interprétation déterminera, sur un temps long, la façon dont cette science architectonique s’est édifiée, et comment cette « reine des sciences » que deviendra la métaphysique a commencé d’accéder au pouvoir.

Gweltaz Guyomarc’h est maître de conférences en histoire de la philosophie ancienne à l’Université Jean Moulin – Lyon 3. Il est l’auteur de différents articles sur Aristote, Alexandre d’Aphrodise et Porphyre, d’une traduction du Commentaire d'Alexandre à Métaphysique Beta (à paraître en 2017), le co-directeur de Sentir et Penser, Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 2013, et d’un collectif sur la réception antique de la théologie aristotélicienne (à paraître en 2017, Peeters).

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isabelle.delpla@univ-lyon3.fr

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