• Manifestations scientifiques,

Le soi et le monde extérieur

Evènement | 25 février 2015
Mercredi 25 février de 14h à 17h

Journée d'étude organisée dans le cadre du séminaire Hexis.

Journée d’étude organisée dans le cadre des activités du séminaire Hexis. Avec la participation et le soutien de l’Irphil et de l’ED 487.

Intervenants :

Denis Forest (Université Paris Ouest Nanterre La Défense)
Olivier Massin (Université de Genève)


Programme :

14H-15H30 – Denis Forest : « Où mettre le soi ? Dialogue avec un neurosceptique »

Denis Forest Pour le neurosceptique, le verdict est sans appel : le soi n'a rien à voir avec le monde des causes et tout à voir avec le monde des raisons ; il se construit dans des échanges, il s'inscrit dans une histoire qu'il peut raconter, et aucune image du cerveau n'en captera la trace. L'exposé s'articulera en trois moments. Dans un premier temps, je montrerai que ces dernières années, la référence au soi et aux bases du soi s'est faite insistante dans les neurosciences cognitives: qu'on le veuille ou non, on peut mener une enquête sur les bases neurales de la localisation du soi corporel dans l'espace (Ionta & alii, 2011), sur celles de l'attribution à soi d'un trait de caractère, ou sur celles de mes souvenirs épisodiques. Certaines régions du cerveau, comme le cortex préfrontal ventromédian, semblent s'intéresser énormément au soi (d'Argembeau, 2013). Dans un second temps, je reviendrai sur les objections canoniques des détracteurs de l'enquête neuroscientifique telles que je les ai analysées dans Neuroscepticisme (2014) et j'essaierai de montrer que le neurosceptique n'a pas tout à fait tort de souligner qu'on ne sait pas toujours très bien de quel soi il est question dans ce type de recherche, et à quel titre telle région "intéressée par le soi" peut bien l'être. Dans un dernier moment, j'essaierai de montrer en quoi les neurosciences pourraient bien malgré tout contribuer à la connaissance du soi, et je le ferai en m'intéressant à certaines recherches en cours sur notre usage des raisonnements contrefactuels.



15H30-17H – Olivier Massin : « Faire un effort »

Olivier Massin Une idée influente est que la nature des efforts reposerait essentiellement sur un mécanisme de comparateur : nous (ou notre cerveau) enverrions une commande motrice à notre bras, dont nous (ou notre cerveau) garderions une copie en mémoire. Nous (ou notre cerveau) comparerions alors cette "copie d’efférence" au mouvement actuel de notre bras, et l’effort que nous ressentirions serait alors fonction du degré de décalage entre le mouvement actuel et le mouvement tenté.
Dans la première partie de cette présentation, je soutiendrai que cette conception de l’effort en termes de comparateur échoue. D’une part, elle ne peut prétendre rendre compte que du sentiment ou de la conscience de l’effort, et non de l’effort lui-même. D’autre part, il est plus probable qu’elle porte sur la conscience de l’agentivité plutôt que sur celle de l’effort.

Dans la seconde partie de cette conférence, je présenterai une théorie positive réaliste de l’effort, selon laquelle faire un effort sur un objet est exercer sur lui une force afin de le mouvoir, ce corps exerçant en retour une force opposée à celle que nous exerçons sur lui.
Dans une troisième partie, je tenterai de faire le lien entre cette conception de l’effort et la thèse naïve selon laquelle la tangibilité serait un critère de réalité.


Cette journée est ouverte à tous.

Pour nous renseignement complémentaire, merci de nous contacter à cette adresse : lyonhexis@gmail.com

INFOS PRATIQUES

Lieu(x)
Université Jean Moulin - Lyon 3
IUT Lyon III, 88 rue Pasteur, 69007 Lyon
Salle PUQ 110
Plan d'accès
Type

Colloque / Séminaire

Thématique

Manifestations scientifiques

Partenaires

Avec la participation et le soutien de l’Irphil (Lyon 3) et de l’Ecole Doctorale de Philosophie (ED 487).