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L’affirmation d’un drame de l’humanisme athée chez Henri de Lubac constitue un jugement et une interprétation forte de l’histoire de la pensée occidentale qui prête à débat. Au-delà des apparences, elle est le fruit d’une élaboration progressive qui s’enracine dans le constat de la fragilisation du christianisme et la lutte contre les totalitarismes. De celui-ci, Lubac déploie une analyse métaphysique et religieuse qu’il est possible de ramener à trois moments significatifs : la critique du nationalisme français ; la recherche des causes de l’antisémitisme ; la dénonciation des racines religieuses du nazisme et du communisme. Dès lors, le totalitarisme se présente comme une résolution sociopolitique de la question du sens de l’homme. Il n’est en réalité que l’avatar circonstancié d’un mouvement général de la pensée européenne qui s’origine dans l’athéisme du XIXe siècle, élaborant une idée totalisante de l’homme et se destinant à remplacer le paradigme chrétien.

The article proposes to bring together the two notions of ‘dysphoria’ and ‘dividual’, by showing the common ground of their respective genealogies. This makes it possible to clarify several features of both notions, following two paths: the first concerns a reworking of Gilles Deleuze’s reflections on societies of control and about the transformations of subjectivation processes in the contemporary world, in particular in relation to the work of Paul B. Preciado; the other path allows to think the creative components of these notions, through an ‘anthropological’ reading that relies on the works of Marylin Strathern and Arjun Appadurai, in which the processes of subjectivation can lead to forms of sociality and innovative epistemological dynamics