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Lucien Samir Oulahbib
"Actualité de Leo Strauss" / "The Perennial Relevance of Leo Strauss"
saisir la vérité de la présence humaine sur Terre et non pas de l’imposer.
► Publication dans le cadre de la revue Éthique, politique, religions. 2012, n°1.
Résumé
Leo Strauss avait une conscience si aiguë des limites du libéralisme moderne (par exemple son scientisme) qu’il avait souhaité le ressourcer dialectiquement au libéralisme antique ; ce qui l’a amené à constater que la notion de politique ne se limite pas à la polis, mais peut être étendue à la notion de politeia dans le sens de partage d’un destin commun ; mais jusqu’à quel point ? Ainsi la notion de régime politique n’est pas uniquement saisie dans le sens juridique, mais aussi comme mode de vie qui ne se veut cependant pas total. L’objet final de la philosophie étant pour Strauss desaisir la vérité de la présence humaine sur Terre et non pas de l’imposer.
Abstract
Leo Strauss was acutely aware of the limits of modern liberalism (its positivism, for example). It is with this in mind that he wished to link it dialectically to ancient liberalism, leading him also to observe that the notion of politics is not limited to the polis, but may be extended to the notion of politeia in the sense of sharing a common destiny ; but to what degree ? The notion of the political cannot be understood exclusively in a legal sense, but as constituting a way of life which does not, however, present itself as allencompassing. The final object of philosophy is for Strauss to comprehend the truth affecting the human presence on Earth, not to impose it.Mots-clés
fascisme, politeia, scientisme, générosité, véritéKeywords
fascism, politeia, scientism, liberality, truth► Publication dans le cadre de la revue Éthique, politique, religions. 2012, n°1.
Dates
Créé le 5 février 2013